Très chers lecteurs/trices :
J’ai le plaisir de vous faire parvenir quelques commentaires ésotériques sur :
LE DIEU PHANÈS
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je dois vous faire quelques commentaires que je considère importants :
Certaines spécialistes considèrent que Phanès, Aïon, Zervan, le Léontocéphale et Cronos sont le même Dieu.
D’autre part, lorsque nous étudions la doctrine du V.M. Samael, nous voyons qu’il nous dit :
« Là-bas, nous rencontrons directement les Seigneurs de la Flamme, qui sont du feu véritable. Là-bas, nous trouvons que ce pouvoir, qui est latent dans le chaos, est un pouvoir créateur électrique qui induit toute vie dans l’univers.
C’est ce que nous voyons dans les sphères supérieures de la création cosmique. Le feu latent est une merveille. Là-bas nous trouvons ces souffles ignés de la constellation du Lion, des créatures vivantes impossibles à décrire avec des mots ; chacun d’entre eux sont de vives représentations de la Couronne Séphirotique de la Kabbale hébraïque, qui sont Kether, Chokmah et Binah ».
La science officielle nous dit :
« Dans la cosmogonie orphique, Phanès ─ ‘le brillant’ en ancien grec ─, Phanète ou Premier-né ─ ‘le premier à naître’─ est un dieu né de l’œuf cosmique qui fabriqua ou engendra le Temps [dans l’éther]. C’est la déité primordiale qui constitue l’origine de la procréation et la génération de toutes les choses. […]
Phanès fut le père de la Nuit ─ selon la tradition orphique ─, avec qui il s’unit pour avoir le Ciel et la Terre. Il fut aussi le père des Mers, du Soleil, de la Lune, des étoiles, d’Échidna [une nymphe monstrueuse, équivalente à la Lilith des légendes hébraïques] et d’une des trois races d’hommes, la race dite d’or, à qui il donna comme lieu de vie la zone tempérée de la Terre. Phanès fit tout cela de l’intérieur d’une grotte, appelée le Sanctuaire de la nuit. […]
Dans l’hymne orphique numéro VI, on l’invoque en tant que Protogonos [‘premier-né’, ‘primordial’, les protogonos sont les Dieux primordiaux de la mythologie grecque] ».
Estimés lecteurs, je vous montre ici deux images : un dessin du XVIe siècle réalisé par Francesco de Rossi ─ peintre italien, 1510-1563─, où Phanès apparaît comme une déité hermaphrodite, tel que le décrivent les anciens textes romains, et un haut-relief romain.
Passons maintenant, mes amis et amies, à la description de ces images et de leurs symboles, évidemment toujours à la lumière de la Gnose.
Commençons tout d’abord par essayer de comprendre ce qui concerne le Dieu Phanès lui-même. On nous dit que cette divinité est comme la représentation de divers Dieux, parmi lesquels Chronos ─ qui symbolise le temps ─. On nous explique également que c’est Phanès qui a créé le temps, le ciel, la terre et même une nymphe monstrueuse, et d’autre part on nous indique qu’il est le père de la nuit. Ces concomitances nous indiquent que Phanès est la représentation même du Saint Okidanokh, le grand fécondateur de la Mulaprakriti. Il est ostensible que c’est pour cela qu’il apparaît avant la terre elle-même et les cieux.
On dit, d’autre part, qu’il fut le créateur des mers, de la lune, des étoiles, etc. En d’autres termes, il est le grand ORGANISATEUR qui émane, comme on le dit bien, de l’œuf cosmique ou arché dont nous parle le V.M. Samael.
En ce qui concerne cette représentation divine, il est important de tenir compte de ce qui suit :
- Il est considéré comme immortel, sans commencement ni fin.
- Il est considéré comme le créateur du ciel, de la terre, des étoiles, de la lune, de la race des hommes d’or, etc., etc.
- Il planifie toute la création durant la nuit dans une grotte appelée le Sanctuaire de la nuit, allusion à la Nuit Cosmique ou Pralaya.
- Toutes ces caractéristiques sont attribuables au SAINT OKIDANOKH.
Si on nous dit aussi qu’il est le père de la dénommée race des hommes d’or, on nous signale qu’il est le créateur de la lignée divine qui a peuplé notre monde, et c’est pourquoi le V.M. Samael nous met l’accent sur les Seigneurs de la Flamme, les créatures faites de feu pur, semblables aux souffles ignés de la constellation du Lion.
Il est incontestable que, Phanès étant le « père de la nuit », on nous dit que ce très saint auto-conscient et omniprésent, pour lui-même, organise, durant la Nuit Cosmique ou Pralaya, ce qui sera le prochain Jour Cosmique ou Maha-Manvantara. Et tout cela, il le planifie de l’intérieur d’une grotte, allusion aux entrailles mêmes de l’Espace Abstrait Absolu. Curieusement, cette grotte est appelée Sanctuaire de la nuit…….
N’oublions pas que le très saint Okidanokh traverse tout l’espace et féconde toute la Mulaprakriti.Cela inclut les enfers mêmes des mondes qui sont allégorisés par la nymphe monstrueuse, semblable à la Lilith de la Kabbale hébraïque.
Il est intéressant de voir que, tant sous les pieds que sur la tête, apparaissent sur ce Dieu les deux moitiés d’un œuf rempli de flammes. C’est la raison pour laquelle on dit mythologiquement qu’il a lui-même jailli de l’œuf cosmique.
Pour décrire maintenant cette divinité, nous nous référons d’abord à l’image créée par Francesco de Rossi.
Nous pouvons y observer le Dieu Phanès avec des caractéristiques hermaphrodites : seins féminins et phallus masculin. Son corps est nu.
Nous le voyons émerger d’une sorte de vase rempli de feu, vase que nous voyons présent, également, sur la tête du Dieu, également plein de feu.
Dans sa main gauche, cette divinité tient un bâton qui nous rappelle le bâton patriarcal, symbole par ailleurs de l’épine dorsale. Dans sa main droite, nous voyons un éclair, indicateur du Fohat primordial.
Ce Dieu a des ailes sur son dos et, sur le sommet de son dos, nous pouvons voir une demi-lune. Pourquoi ? Réponse : parce que les Déesses et les Dieux sont les enfants de la Mère Cosmique.
Une sorte de serpent-dragon s’enroule sur le corps du Dieu Phanès pour nous montrer le pouvoir igné que représentent ces divinités.
Les pieds de ce Dieu apparaissent ici comme des sabots car toutes ces manifestations divines sont jumelées avec l’ombre du Seigneur Lucifer.
Autour de cette représentation, nous pouvons voir la ceinture zodiacale pour nous rappeler que tout a été fils du Feu.
Une tête de lion est exposée sur la poitrine de cette déité. N’oublions pas, également, que le lion, en symbologie, fait allusion au pouvoir du feu. Sur les côtés de cette merveilleuse représentation artistique, nous pouvons voir deux têtes, l’une d’un cerf et l’autre d’un bélier. Celle de bélier représente le feu masculin et celle de cerf le feu féminin.
Examinons maintenant l’autre image qui fait allusion à Phanès :
« La figure est debout dans une sorte de niche, qui est encerclée par une bande elliptique qui se divise en douze parties. Chaque partie contient un signe du zodiaque. Aux coins, les têtes des quatre vents ».
Dans cet autre cas, le Dieu Phanès n’est pas montré comme une créature hermaphrodite, et au lieu de seins féminins, nous voyons au centre de la poitrine de cette divinité la tête d’un lion. Mais nous voyons le Dieu autour duquel s’enroule un serpent qui atteint sa tête. Ces représentations ─ la tête de lion et le serpent enroulé ─ signalent la sagesse du feu.
Ici, dans cette représentation du béni Phanès, nous pouvons également apprécier les deux parties d’un œuf d’où jaillissent des flammes incessantes.
De même, comme dans l’image précédente, les pieds de Phanès sont comme des sabots. Cela est dû à la raison même que ces divinités sont enracinées dans la tradition luciférienne.
Une autre image très intéressante de Phanès est une gravure réalisée en 1569 par Girolamo Olgiati ─ graveur italien ─, Allégorie de l’Alchimie. Elle se trouve auBritish Museum.
Les historiens commentent que l’inscription figurant en haut de la gravure : « Hoc monstrum generat, tum perficit ignis, et Azoch », signifie que le temps produit la matière première tandis que le Feu et le Mercure la perfectionnent ─ nous savons que l’action unie du Feu et du Vif-argent ou Mercure transforme la matière première en la Pierre Philosophale ─.
Dans sa main droite, Phanès a ici des ailes pour signaler sa volatilité et son omniprésence divines.
La déité a une tête trifaciale, sous ses pieds il y a un dragon et sur le côté gauche un oiseau Phénix. Les trois têtes de cette divinité désignent les trois forces primaires de la création. L’oiseau Phénix est le symbole de l’immortalité. Le dragon n’est rien d’autre qu’une allusion à Lucifer.
De même, dans cette image, Phanès est entouré de la ceinture zodiacale, car le feu primordial est le créateur des cosmos et de tout ce qui s’y trouve.
Dans la main gauche, dans ce cas, la divinité tient une lance qui allégorise le pouvoir créateur du lingam masculin,ou force érotique qui transporte le feu de la fécondation. De même, cher lecteur, nous pouvons voir sur les côtés de cette figure la tête d’un bélier et la tête d’un Cerf, toutes deux représentations de la force érotique masculine et féminine.
Certains spécialistes associent Phanès à AÏON, le Dieu de la mythologie grecque adopté par les romains et qu’ils considéraient comme un Dieu suprême et impartial, le Dieu du Temps éternel et de la Prospérité, n’ayant ni commencement ni fin. Il est donc un Dieu de l’éternité associé à d’autres religions mystériques ayant trait aux mondes supérieurs de Conscience…
Phanès était également apparenté à Zurvan ou Zervan,un Dieu primitif du Temps et du Destin dans la mythologie iranienne, et au Léontocéphale des cultes mithriaques, Dieu suprême du Temps éternel.
Je vous fais maintenant parvenir quelques phrases pour réfléchir :
« L’éternité brise toute mesure et détruit toute comparaison ».
Pierre Nicole
« Accroche-toi au présent. Chaque situation, chaque instant, a une valeur infinie, car il représente toute une éternité ».
Goethe
« L’Éternité, un jour sans hier ni demain ».
Massillon
« Un regard en arrière vaut mieux qu’un regard en avant ».
Archimède
FAC SIMILE.
─ ‘Agis de manière semblable’ ─.
KWEN KHAN KHU