Rijksmuseum, WARMINIAEN: Les contradictions de l’Ego animal

Très chers lecteurs/trices :

C’est avec grand plaisir que je vous fais parvenir la présente gravure que nous intitulerons gnostiquement…

LES CONTRADICTIONS DE L’EGO ANIMAL

Rijksmuseum, WARMINIAEN: Les contradictions de l’Ego animal

Pour étudier cette magnifique gravure, nous devons tout d’abord dire qu’elle a été créée entre les années 1575-1618 et qu’elle se trouve au Rijksmuseum, situé dans la ville d’Amsterdam ─ Hollande ─.

Cette gravure montre un monstre qui a quatre pattes, quatre bras et cinq têtes. Chaque tête représente une aberration humaine. Il tient également dans ses mains des attributs maléfiques.

Cette gravure fut un temps utilisée par les calvinistes pour attaquer un personnage nommé Jacobo Arminio, qui créa des groupes religieux pour combattre Calvin et sa doctrine. L’arminianisme est né aux Pays-Bas justement en réaction au calvinisme vers le XVIIe siècle.

Cependant, grâce à la Gnose, nous pouvons aller plus loin et nous concentrer sur ce que nous appelons la PLURALITÉ DU MOI, lequel, étant un monstre, crée dans notre psychisme des états de déséquilibre total et contradictoires avec les préceptes sublimes des religions.

Tout d’abord, nous devons nous concentrer sur le monstre lui-même, qui porte sur sa poitrine le mot WARMINIAEN.Ce mot est un pied-de-nez à la doctrine de l’arminianisme. 

Maintenant, en analysant les cinq têtes de cette monstruosité, nous en observons d’abord une qui a une apparence humaine, qui porte un masque à l’arrière. Ce masque est le symbole de la personnalité que nous fabriquons dans chaque existence. De même nous devons dire que cette tête est accompagnée du mot FRAUS,nous signalant l’imposteur que nous sommes devant les Hiérarchies Solaires. L’autre partie de cette tête en regarde directement une autre qui a une forme animaloïde et qui est accompagnée du mot latin SEDITIO, qui doit se traduire par ‘sédition’ ou ‘rébellion’.Cette tête peut bien nous signaler la rébellion continuelle que maintient notre mental engagé dans la bataille des antithèses.

Nous pouvons ensuite voir qu’il y a une autre tête d’humanoïde qui est en train de lire un texte ou un livre que le monstre tient avec l’un de ses bras. Sur cette tête, nous trouvons un autre mot latin, qui nous dit dans ce cas OPINIO, terme que nous devons traduire par ‘opinion’ ou ‘opinions’.C’est précisément la tâche de notre mental animal, qui affirme toujours des opinions qu’il contredit ensuite lui-même avec d’autres.

De l’autre côté du tronc du monstre, nous trouvons d’abord une autre tête de ce qui ressemble à un cochon. Cette tête est accompagnée du mot latin ATEÓTHS, qui signifie ‘athéisme’.Nous tous, qui aimons la Gnose, savons bien que l’athéisme est propre aux personnalités kalkianas remplies de concepts et de préjugés dont elles se nourrissent ; l’athéisme est ainsi, il est comme un cochon qui se nourrit de blasphèmes et de la négation de tout ce qui a une odeur de divinité.

Sous la tête qui symbolise l’athéisme, nous en voyons une autre qui a aussi une certaine apparence humaine. Cette tête est accompagnée de deux bras plus petits et d’un troisième bras du monstre, et avec ces membres elle tient fortement un sac d’argent. Le mot qui accompagne cette autre tête est AVARITIA, qui doit se traduire par ‘cupidité’. Cela nous montre que, lamentablement, la vie des humanoïdes de la terre est employée à la recherche de richesses matérielles, de biens et d’accumulation de choses de valeur. La cupidité est ainsi, cher lecteur.

Maintenant, lorsque nous décrivons le monstre et sa tenue, notre attention est attirée par un tissu qui forme un nœud à la hauteur de ses organes génitaux. Deux mots latins figurent sur ce tissu, à savoir : VELAMEN NEQUITIAE, traduction : ‘voile de la dépravation’.Comme nous le souligne la Gnose, le Moi est toujours présent dans les cinq centres de notre machine organique et, en particulier, dans le centre sexuel, et il vit en vampirisant notre sexualité par le vice aberrant de la fornication ou dépravation.

Dans l’une des mains du monstre, nous voyons qu’il tient un cœur transpercé par un poignard. Cette partie de la gravure est accompagnée du mot latin INVIDIA.L’envie, patient lecteur, est toujours présente au fond de nombreuses trahisons à la loyauté, c’est pourquoi elle engendre toutes sortes de conflits au sein des masses humaines. Tout idéal transcendantal est détruit par l’envie quand celle-ci est en action.

En observant le deuxième bras du monstre, nous pouvons voir qu’il tient une épée dans sa main. Cette épée est appuyée par le mot latin BELLUM, traduction : ‘guerre’.Toutes ces caractéristiques horribles sont celles qui provoquent, à travers l’histoire, les guerres qui semblent interminables dans nos sociétés. C’est pourquoi cette gravure nous montre, en bas, une branche de lauriers qui est piétinée par la monstruosité du MOI. Normalement, toutes les guerres ont des origines égoïques, même si l’on veut les présenter comme des restauratrices des démocraties ou comme des libératrices de l’être humain. C’est le grand mensonge que cachent les guerres de toutes sortes.

De la même manière, et très déplorablement, apparaît une épée, l’épée de la justice, brisée en deux morceaux. En d’autres termes, on nous dit que la justice est brisée, détruite, mise en pièces par l’action de nos agrégats psychologiques. Telle est la cause du désordre qui règne dans notre monde. Ce symbole de l’équité, maintenant brisée, a à ses côtés le mot latin IUSTICIA,qui doit être interprété comme ‘justice’.

Et, finalement, nous voyons un enfant qui est également piétiné par le monstre. Cet enfant représente notre Essence, notre innocence perdue, et c’est pourquoi cet enfant est accompagné du mot latin INNOCENTIA, qui indique la vertu de l’innocence déjà mentionnée. Ainsi sommes-nous, mes amis et amies, déformés psychiquement et spirituellement, et nous ne pourrions quitter cette misérable condition que par une profonde révolution de notre Conscience, comme nous le souligne le Gnosticisme contemporain samaelien.

Bien que cela nous semble incroyable, nous devons dire que dans les mondes internes, plus clairement dans les infra-dimensions de la nature avernus,enfers, tártarus ou avitchi des religions ─ il est possible de rencontrer les âmes perdues qui sont en train d’involuer avec ces déformations monstrueuses de nature animaloïde.

En bas, et en dehors de la gravure, nous trouvons cette phrase latine :

« Obfirmatvs vbi stvdia in contraria menteis error agit monstrvm hoc exitiale parit ».

Traduction : ‘Lorsque l’erreur renforcée mène les esprits à des efforts contraires, arrêtez ce monstre funeste’.

Je vous ajoute quelques phrases finales pour votre réflexion :

« Les hommes ne font pas assez attention à se prémunir de ce qu’ils doivent éviter ».
Horace

« L’imprudence précède généralement toujours la calamité ».
Appiano

« Chaque enfant qui vient au monde nous apporte le message que Dieu n’a pas perdu l’espoir en les hommes ».
Rabindranath Tagore

« Il n’y a rien de plus terrible que le malheur de perdre l’innocence ».
Chateaubriand

« Le grand secret pour être heureux, c’est d’être innocent ».
Phocylide

DEI GRATIA.
─ ‘Par la grâce de Dieu’ ─.

KWEN KHAN KHU

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