Ginevra de’ Benci

Très aimés compagnons/compagnes :

Je m’adresse à vous tous pour vous faire quelques commentaires sur une autre des œuvres extraordinaires attribuées au Maître Léonard de Vinci, qui a été intitulée…

…GINEVRA DE BENCI

Signalons avant tout que le visage de cette femme est profondément énigmatique, surtout si nous y observons ses yeux et sa bouche. Ses yeux nous disent de divorcer du monde mayavique. Ses lèvres expriment un silence propre aux Esprits libérés.

Entrons dans quelques considérations nécessaires que nous devons prendre en compte historiquement :

Les historiens et les érudits considèrent que cette dame représente une femme nommée Ginevra de Benci et ils la relient à un ami de Léonard de Vinci, cet individu serait ainsi son père physique. L’individu s’appellerait Giovanni Benci

Beaucoup commentent les arbres en arrière-plan de cette silhouette, qui sont des genévriers. Ce nom donné à ces arbres se prononce [ginepros] en langue italienne, et c’est pourquoi on associe phonétiquement ce nom au mot Ginevra.

Ésotériquement, cher lecteur, nous sommes devant une représentation de la Guenièvre ou Âme Divine que tout homme et toute femme porte en soi, dans ses profondeurs animiques.

D’un côté de cette dame énigmatique, nous remarquons, comme toujours, les eaux alchimiques que Léonard de Vinci a voulu normalement montrer dans toutes ses œuvres, en tant que Maître de l’art transmutatoire auquel il fut toujours associé.

Les cheveux de cette dame réfléchie sont comme une cascade d’or, car elle synthétise la perfection des travaux de laboratoire et de mort absolue dans les Initiés. Nous pourrions dire avec emphase que, dans le cas de cette toile, Léonard de Vinci a voulu se référer directement à la Voie Humide, que choisissent ceux qui aspirent à se reposer dans les sphères nirvaniques.

Il est nécessaire de savoir, chers amis et amies, qu’il y a un emblème au dos de cette peinture consistant en une branche de laurier qui se croise avec une branche de palmier. Les deux contiennent une devise décrite en latin : virtutem forma decorat, ce qui, traduit, signifie ‘la beauté est l’ornement de la vertu’. Ostensiblement, ce qui rend l’âme belle, ce sont précisément les diverses vertus qu’elle peut manifester et qui sont, en définitive, comme des pierres précieuses qui l’ornent.

Malheureusement, nous devons dire que la partie inférieure de cette œuvre picturale, pour des raisons que nous ignorons, a été coupée, et c’est pourquoi on suppose que l’esquisse que vous voyez à la fin ci-dessous, dans laquelle nous observons des mains, est attribuée à cette même peinture.

Quand nous observons ces mains, nous pouvons remarquer qu’elles s’entrecroisent et que la main droite signale, spécifiquement, cette partie de notre corps dans laquelle la vraie Kabale situe ce Sephiroth que nous appelons gnostiquement Tiphereth. Ce Sephiroth corresponde dans notre organisme justement à cette zone de notre corps que nous appelons l’entre-poitrine, car n’oublions pas que, finalement, nous, les amoureux de la Gnose, aspirons à développent nos Feux Sacrés pour rester unis à notre corps causal, lieu où nous devons situer cette zone que nous sommes en train de signaler avec ce nom : Tiphereth… Il est très triste, patient lecteur, de savoir que toutes ces œuvres transcendantales des génies de l’antiquité sont aujourd’hui interprétées capricieusement par la Conscience endormie des pseudo-intellectuels, et ils débitent dans leurs affirmations de vraies horreurs qui n’ont rien à voir avec l’objectif qui a originellement poussé l’artiste à les réaliser.

Je vous remets maintenant quelques phrases sur lesquelles réfléchir :

« Le peintre lutte et rivalise avec la nature ».
Léonard de Vinci

« La peinture surpasse la musique en excellence et en seigneurie, parce qu’elle ne meurt pas après avoir enfanté ses créations comme cela arrive à la malheureuse musique. La peinture, au contraire, prolonge son existence en nous montrant sur une simple surface toute sa vitalité ».
Léonard de Vinci

« Le poète obtient ses effets grâce à la succession d’images ; le peintre grâce à sa simultanéité ».
Delacroix

« L’histoire, la poésie et la peinture se symbolisent mutuellement et se ressemblent tellement que lorsqu’on écrit l’histoire, on peint, et lorsqu’on peint, on compose ».
Cervantes

« Dire au peintre qu’il faut prendre la nature comme elle est, vaut de dire au virtuose qu’il peut s’asseoir sur le piano ».
J. McN. Whistler

NUDA VERITAS.
─‘La vérité nue’─.
KWEN KHAN KHU

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