Estimés lecteurs :

Je vous fais parvenir avec grand plaisir quelques commentaires sur cette gravure qui s’intitule…

…LE TRIOMPHE DE LA GUERRE

Le triomphe de la guerre, Marten Jacobszoo van Veen

Cette gravure fut réalisée par le peintre hollandais appelé Marten Jacobszoo van Veen entre les années 1498 et 1574. Tout d’abord, je vous fais parvenir quelques brefs commentaires qui ont été faits sur cet illustre peintre, voyons :

« La gravure que nous présentons est une copie du dessin original de Maarten van Heemskerck, réalisée par Cornelis Cort, autre célèbre graveur hollandais ».

Cette gravure est accompagnée d’une phrase écrite en latin qui dit : BELLUM minas intentat infidens rhedae VINDICTAE. equi, hic PERDITIO, et ille VASTITAS Acri FVRORIS incitantur mastige. Comites FAMES, BLASPHEMIA, et RIXA aduolant; Trucique uultu, et voce captivos agens Spoliis omifta bellicis CRVDELITAS.

La traduction de cette phrase nous exprime : ‘LA GUERRE menace, assise dans la calèche de la VENGEANCE. Les chevaux de la RUINE et de la DÉVASTATION sont toujours stimulés avec le fouet de la RAGE féroce. La FAMINE, le BLASPHÈME et la DISCORDE accompagnent le cortège qui vient en courant ; les visages massacrés et la voix des captifs conduisent à la CRUAUTÉ, le butin de guerre’.

Cette œuvre d’art nous fait entrer dans de profondes réflexions, surtout maintenant, dans les moments que vit notre humanité. Il est indiscutable que la guerre est l’expression la plus atroce de la pluralité de notre abominable Ego animal. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, les agrégats psychologiques, quand ils s’expriment, le font accompagnés les uns des autres. Le MOI agit toujours de manière grégaire.

Nous observons clairement comment la GUERRE est déclenchée par l’action de l’EGO. On voit la guerre, personnifiée dans la gravure, tenant dans sa main droite une épée et dans sa main gauche elle porte un feu. Cette épée est l’épée de la VENGEANCE et le feu est la matérialisation du soufre vénéneux que nous, tous les êtres humains, portons à l’intérieur de notre anatomie occulte.

Dans l’image on voit l’HUMILITÉ ─ Humilitas écrasée ou humiliée par la guerre, car nous savons tous que quand il y a des guerres les adversaires qui se battent entre eux abandonnent toute humilité pour se laisser avaler par l’ORGUEIL qui, selon eux, les transformera à la longue en vainqueurs.

Il est clair que la guerre, quand elle s’exprime, le fait avec FUREUR, c’est-à-dire avec une rage ou une colère effrénée. Cette FUREUR est représentée par le cocher qui dirige le carrosse de la mort. La fureur ou la rage aveugle l’entendement de l’être humain et, évidemment, elle brouille totalement le trois pour cent de conscience que nous possédons.

Dans toute guerre est présente la DISCORDE, appelée en latin RIXA. Le MOI, étant la tanière de la RANCŒUR, sème partout où il va cela que nous appelons DISCORDE.

Nous pouvons également observer que l’un des chevaux qui tirent la calèche est appelé PERDITIO en latin, ce qui doit être interprété comme PERDITION ou RUINE, car on ne peut attendre rien d’édifiant de l’action de la guerre. Toute guerre laisse une trace de CONFUSION, DE PERDITION et de RUINE totale dans les sociétés humaines. Si nous observons attentivement, ce cheval porte un bouclier qui montre un sourire cynique, et sur ce bouclier deux serpents se mordent entre eux, indiquant les passions animales…..

L’autre coursier est appelé VASTITAS, qu’il faut traduire par ‘DÉVASTATION’. C’est pourquoi ce cheval porte un autre bouclier qui montre un lion ─ la férocité ─ dévorant une brebis ─ la douceur ─. Notre monde a déjà été dévasté par deux guerres mondiales qui l’ont laissé grandement dévasté. Ce qui est incroyable c’est que notre race n’ait tiré aucune leçon de cette DÉVASTATION, car nous marchons, malheureusement, vers une troisième conflagration mondiale.

Dans cette impactante gravure, nous pouvons voir une femme dont la langue est à l’extérieur. La femme a pour nom BLASPHEMIA. Nous ne pouvons ignorer le langage blasphémateur et SALE utilisé durant les périodes de guerre. De nos jours justement toutes les guerres des humanoïdes terrestres sont accompagnées de vraies atrocités verbales. Regardez les politiciens d’aujourd’hui et nous tirerons nos propres conclusions.

Nous ne pouvions manquer de mentionner les famines que produisent les guerres tant chez les vaincus que ceux appelés stupidement vainqueurs. C’est le nom d’une autre femme qui accompagne cette sinistre calèche. La femme qui représente la famine est appelée en latin FAMES. Elle, la représentante de la famine, marche en mâchant un os, car durant les famines nous ne pouvons manger que des ordures ou des os. Voilà la réalité des guerres.

Enfin, il est bon de mentionner la CRUDELITAS ─ la cruauté ─, représentée dans la gravure par la foule qui a été faite prisonnière et avec cette foule, tous leurs propres biens. C’est le butin de guerre que le bipède rationnel a l’habitude d’emporter sur son terrain. Il l’a fait ainsi depuis des millénaires. Nous dirions que cela a eu lieu depuis que Caïn a tué Abel. Telle a été la triste histoire de cette fourmilière humaine.

Nous pourrions aussi signaler que dans cette spectaculaire gravure nous observons des instruments de guerre à l’arrière de la calèche. Parce que, lamentablement, quand le MOI contrôle le centre intellectuel, il ne cesse de vouloir inventer des machines de guerre qui servent à détruire et à dévaster ses semblables. Nous devons également souligner que les drapeaux qui apparaissent à l’arrière du carrosse nous rappellent que, depuis que le Moi est devenu puissant à l’intérieur de nous, il a choisi d’établir des frontières et de délimiter des limites afin de nous différencier ─ égoïquement ─ les uns des autres. Cela a commencé à l’Âge de Bronze ou de Cuivre.

Au fond de cette gravure, nous observons une ville en feu et la multitude qui a été faite prisonnière. C’est là la conséquence sans équivoque des guerres.

Réfléchissons maintenant sur ces phrases que je vous ajoute :

« La guerre est une pourpre où le meurtre se drape ».
Victor Hugo

« La guerre est un attentat contre le genre humain ».
Pline

« La guerre est le remède de fer de l’humanité ».
Richter

« Il n’y a pas de plus grand ennemi de la nature que la guerre ».
Saavedra Fajardo

« Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix ».
Gracián

NUDA VERITAS.
─‘La vérité nue’─.
KWEN KHAN KHU

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