La transcendance du sens de la vue, Adriaen Collaert

Très chers amis et amies :

C’est avec un immense plaisir que je vous fais parvenir une des cinq gravures que je vous envoie progressivement et qui sont en rapport avec les cinq sens que possède notre machine organique.

Nous devons tout d’abord savoir que les sens humains ne sont pas seulement des portes pour nous faire percevoir les formes matérielles du monde physique, mais qu’ils sont également un cadeau de notre Mère Divine pour pouvoir observer, saisir et sentir l’œuvre de notre Créateur. Nous savons déjà tous que nous avons non seulement ces cinq sens, mais que nous avons, en outre, également été dotés des chakras, disques ou roues magnétiques que nous possédons dans notre nature spirituelle ou métaphysique.

Maintenant, comme nous l’avons déjà dit dans les lignes précédentes, nous n’aborderons cette fois que le sens de la vue. Et pour ce faire, nous ferons appel à l’artiste Maerten de Vos,d’origine flamande, qui vécut entre les années 1532 et 1603, et à son collègue Adriaen Collaert, dessinateur et graveur également flamand, qui vécut entre les années 1560 y 1618. Les deux ont réalisé une représentation allégorique complexe des cinq sens. Dans ce cas c’est en référence à :

LA TRANSCENDANCE DU SENS DE LA VUE

"La vue", Maerten de Vos et Adriaen Collaert
« La vue », Maerten de Vos et Adriaen Collaert

Tout d’abord, nous dirons que les sens humains sont indiqués, dans ces gravures, en ayant comme base centrale une dame ou femme. Pourquoi ? Réponse : parce que les qualités de ces sens sont comme de belles perles que l’Éternel Féminin a voulu nous offrir pour que nous puissions nous délecter des diverses formes sous lesquelles l’environnement de la création nous est montré.

Nous voyons donc une dame qui se regarde devant un miroir et qui, s’y reflétant, arrange ses cheveux. N’oublions pas ici le fait que la science de l’Alchimie nous parle du miroir de l’art transmutatoire. Ce miroir nous permet de savoir, avec le temps, quels ont été nos changements supérieurs grâce au travail sur nous-mêmes.

Un aigle, symbole de la capacité à s’élever dans les cieux de l’Esprit, l’accompagne à ses pieds. Cet oiseau est connu pour son sens très aigu de la vue, qui lui permet de voir ses proies de très haut.

De même, nous voyons, au fond de cette magnifique gravure, l’image d’Adam et d’Ève chassés du paradis terrestre, c’est-à-dire tombant en disgrâce pour avoir FORNIQUÉ, ce qui leur a fait perdre le paradis de la Conscience.

Derrière Adam et Ève, nous pouvons contempler un pommier, fruit qui allégorise bibliquement et cabalistiquement la sexualité.

Devant le couple se trouve un Adepte qui les récrimine pour un tel acte commis et, curieusement, Adam pointe d’une de ses mains Ève, comme pour la rendre responsable de la chute angélique pour s’être laissée séduire par les forces lucifériennes. Tout cela est décrit dans les passages bibliques dans cette phrase qui nous dit : « Vous pourrez manger de tous les fruits du jardin du paradis, mais vous ne mangerez pas du fruit de l’arbre du bien et du mal [la sexualité], car si vous le faites, vous mourrez… ».

De l’autre côté de la gravure, à l’arrière-plan, on nous montre le Grand Kabîr de Galilée faisant l’un de ses prodigieux miracles, comme le fut le fait d’avoir rendu la vue à un aveugle. Cet acte a deux interprétations, car un tel miracle peut se référer au fait concret qui a permis à l’aveugle de voir à nouveau, c’est-à-dire de contempler la création ; mais, gnostiquement, il a aussi un aspect symbolique qui nous parle du pouvoir du Christ intime, qui est capable de nous rendre la vraie vision du monde matériel et de nous montrer les réalités des mondes supérieurs de Conscience. Ce serait la vraie vision de la Grande Réalité.

Il est bon de souligner ici, dans ces pages, qu’au fur et à mesure que notre Ego animal est désintégré par les pouvoirs de Devi-Kundalini ou Stella Maris ─ notre Divine Dame intérieure ─, nous allons alors retrouver notre vrai niveau d’Être et ce sera notre véritable image.

Pour conclure, nous voyons qu’au fond de cette gravure nous pouvons apprécier une église, qui fait référence à la Demeure Philosophale ou Demeure de notre Être.

Cette gravure a, au bas, des phrases écrites en latin qui expriment ce qui suit :

Visu aquila excellit, solis radiantia spectat. Lumina, et illaesis fulgura fert oculis. Nos oculo mentis lumen speculemur Olympi: Luce Dei exorta vt diffugiant tenebrae.

Traduction : ‘L’aigle se distingue par la vue, il regarde les lumières rayonnantes du soleil, et soutient les éclats avec des yeux indemnes. Puissions-nous observer avec l’œil de l’esprit ─ la clairvoyance ─ la lumière de l’Olympe : par la lumière de Dieu, les ténèbres s’évanouissent’.

Je vous offre maintenant quelques phrases propices à la réflexion :

« L’obscurité est une prison, la nuit une sorte de manteau posé sur notre âme ».
Victor Hugo

« Celui qui est né dans l’obscurité et qui est mort dans l’obscurité n’a pas vécu malheureux ».
Horace

« Le principe le plus profond du caractère humain est le désir d’être apprécié ».
William James

« Je préfère savoir apprécier ce que je ne peux pas avoir, qu’avoir ce que je ne suis pas capable d’apprécier ».
Orison Sweet Marden

« Nous n’apprenons pas à l’école mais dans la vie ».
Sénèque

LAUDATOR TEMPORIS ACTI.
─ ‘Celui qui fait l’éloge du temps passé’ ─.

KWEN KHAN KHU

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